Tu n'as qu'une vie, fais en bon usage // You got only one life, use it well

vendredi 13 juillet 2012

Mille soleils splendides

Ecrit par Khaled Hosseini, auteur de "les cerfs-volants de Kaboul".

C'est l'histoire d'une jeune fille, qu'on voit vite devenir femme. Et puis c'est l'histoire d'une petite fille et de son amoureux, qu'on voit grandir, vivre, être heureux et malheureux. Ils s'aiment, se séparent, se font des promesses. 

La femme, on la suit dans ses combats, sa soumission, sa guerre muette et interne. 
La petite fille, on espère qu'elle s'en sortira et que la guerre ne l'aura pas. 
Ces deux vies là, qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre vont se retrouver un peu par hasard. Et on les suivra jusqu'au bout. 

Mais ce n'est pas si simple en Afghanistan, pays en guerre depuis des années, particulièrement quand les Talibans arrivent au pouvoir. 

Ce n'est pas un livre facile à lire. Il faut être solide. Il y a des scènes violentes, je vous passe les détails. En même temps, j'ai beaucoup appris sur l'histoire de l'Afghanistan, la culture du pays... Ce ne sont que des bribes mais, quand on ne connait rien à cette région du monde, c'est déjà beaucoup ! 

C'est un roman bien ficelé entre histoire et fiction. On est là bas, on a envie d'être auprès des personnages, de les aider ou de les enfoncer. On est pris dans l'histoire et quand la fin arrive, c'est presque trop tôt. 

C'est dur, ça fait mal, mais c'est beau. Deux vies entières, qui à la base, ne devaient jamais se rencontrer.

La cerise.




Les chroniques de San Francisco

On a tous plus ou moins entendu parler de cette série de livres. 8 tomes écrits par Armistead Maupin.

Jusqu'à maintenant j'ai lu un tome et demi. Oui, le deuxième est en cours de lecture. Et je sens que je ne vais pouvoir m'arrêter jusqu'à avoir tourné la dernière page du dernier tome.

Roman fait de dialogues, peu de descriptions, beaucoup de personnages. On pourrait croire qu'on va s'y perdre mais les chapitres étant vraiment courts, on se retrouve vite dans chaque histoire et on replace rapidement les personnages dans le dernier contexte dans lequel nous les avons laissés. On s'y attache, on a envie de savoir ce qu'il va se passer. Le suspens est bien maintenu, tellement bien qu'on se dépêche de lire et qu'on ne lâche plus le bouquin pour retrouver au plus vite les personnages et savoir dans quelle galère ils se sont encore embarqués. Ces mêmes personnages sont attachants, on les aime, on les maudit (très peu). On leur souhaite le meilleur, on les suit dans leurs péripéties et on a hâte de voir la suite. 

On apprend à découvrir San Francisco et ses bars gays, son ouverture d'esprit et son franc-parler. Cette ville sans tabou avec un côté mondain. Des milieux différents qui se croisent et se décroisent, des personnes qui ne devaient pas se rencontrer et puis finalement... Les hasards de la vie, de la ville, des années 70. Mettez tout ça dans un shaker, secouez bien et appréciez. Bien frappé. 

Bref. Un vrai moment de lecture détente tout en savourant une littérature certaine.

Fan des 70's, des histoires délurées et absurdes, des romans avec beaucoup de dialogues et peu de descriptions, connectez-vous vite sur amazon et partez, comme moi, à la rencontre de Mary-Ann, Mrs Madrigal, Mona et autre Mouse.

La cerise.






jeudi 12 juillet 2012

Fractures


Un bouquin qui risque de vous mettre mal à l'aise. On est embarqués dans des psychismes compliqués et psychotiques, des manipulations, des incompréhensions... On est vite pris dans l'histoire et rapidement on ne peut plus détacher les yeux des pages qui défilent. 

Pour ceux qui aiment les histoires vicieuses et tortueuses. 

Ici on suit une jeune femme à l'histoire de vie tragique, au présent qui n'a ni queue ni tête et au futur plus que flou. Une soeur jumelle morte il y a dix ans, un père qui tente de se suicider, une mère atteinte du locked-in syndrome... Et par-dessus tout, une chemise pleine de sang retrouvée dans sa propre baignoire. Où tout cela va-t-il la mener ??


C'est un petit livre qui se lit vite mais qui en même temps vous emmènera loin. Il pourra vous faire faire des cauchemars (ou était-ce à cause de la fièvre et que je délirais à moitié ? Probablement un mixe des deux...)

En fait je ne sais pas trop quoi dire de ce bouquin, à part que si vous aimez les histoires barrées, je vous conseille vivement Franck Thilliez, petit auteur français au visage sympathique mais un peu fou dans sa tête. Il y a quelques années j'avais lu "la chambre des morts" et il m'a également laissé un souvenir bizarre... 


La cerise.


mercredi 11 juillet 2012

Back to the oldies

Ce week-end, c'était Le Mans Classic 2012. Kézako ?!

C'est une course qui dure 24H (comme les 24H du Mans), mais avec des vieilles voitures. De 1923 à 1979. Il y en a pour tous les goûts. De la vieille voiture d'avant guerre au prototype futuriste des 70's. 

Pour le côté écolo, à part les petites "écocup", on repassera. Je sais je sais, je suis bonne pour au moins deux cents ans de compost et au moins autant de bouteilles à recycler... 

Pour l'ambiance 60's, on y est ! Une musique digne des meilleurs années hippies (born to be wild, california dreaming etc...), un décor rempli de pin ups et de vieilles pompes à essence qui nous donne envie d'enfiler nos robes évasées et nos semelles compensées.

Quant aux voitures. Pas besoin d'aller dans les paddoks (stands où les voitures sont garées et chouchoutées en attendant de courir), une ballade sur les parkings est suffisante. Aston Martin, Austin Healey, MG, Lotus, Porsche and co se sont toutes donné rendez-vous ici ce week-end. Bien sûr, la plupart des voitures sont anciennes et de collection. Des lignes parfaites à mon goût, des couleurs originales, un entretien de malade... Que du bonheur pour les amateurs de vieilles voitures. Quant aux passionnés, ils seront ravis de discuter technique et moteurs avec les autres visiteurs rencontrés au gré des averses et des visites. 

Bon, je dis qu'il ne faut pas spécialement aller dans les paddoks mais j'avais tout de même un pass qui me permettait d'y accéder. Ô joie, Ô bonheur ! Voitures d'avant guerre, me voilà ! Quelques photos...






















On voit aussi les voitures courir. C'est impressionnant, bruyant pour certaines, silencieux pour d'autres. Les plus récentes vont assez vite, quant aux plus vieilles, on a tout le temps de les admirer lorsqu'elles passent =). Je n'ai pas pris beaucoup de photos, voilà un léger échantillon.





Contrairement aux 24h du Mans, toutes les voitures ne courent pas en même temps. Il y a plusieurs groupes qui tournent 4 fois 1H environ. Ce qui est bien car ça permet de vraiment pouvoir se poser et regarder les voitures que l'on préfère voir courir, plutôt que de tout se taper même s'il y en a qui ne nous plaisent pas forcément.


Au Mans Classic, on peut aussi se faire sponsoriser par TOBLERONE ! Vous pensez que si on gagne la course, on gagne notre poids en chocolat ? ;)



Et on en prend aussi plein les yeux, aux détours d'une route ou d'un chemin...







Pour terminer, petit guide de survie pour jeune femme amatrice accompagnant sa moitié passionnée de voiture. 

A emporter avec vous : 

- des bouchons d'oreilles ! Si vous ne tenez pas à devenir sourd ou vous tapez la migraine du siècle avant la fin du week-end, je vous conseille de vous armez de ces petits objets forts disgracieux mais ô combien précieux

- un appareil photo convenable, pas votre iphone ! Vous aurez sous les yeux des merveilles de voitures de 1923 à 1979, alors même si c'est très tendancebranchéfashieun et autre coolitudes, oubliez l'instagram et profitez de la pureté des pièces que vous avez sous les yeux

- des vêtements imperméables. Et oui, au Mans, il pleut. Beaucoup. Si vous ne voulez pas finir trempette comme une grenouille et devoir courir acheter un pantalon au SUPER U du coin, équipez-vous ! (c'est du vécu !)

- une anti-sèche. Pour ne pas vous taper la honte du siècle en sortant une énormité plus grosse que vos chevilles quand vous enfilez vos superbes ballerines dernier cri au hasard d'une de vos multiples, mais fort intéressantes, discussions avec un ou une passionné(e) (plus souvent un que une d'ailleurs), prenez des notes avant de partir ! Si vous oubliez, hochez la tête gentiment en approuvant ce que votre interlocuteur dit, ça fonctionne aussi.  Vous pouvez aussi essayer de dévier la discussion vers un sujet sur lequel vous êtes plus calée (la récente séparation de Katie Holmes et Tom Cruise peut-être), mais il y a malheureusement peu de chance pour que cela fonctionne... 


- un livre ! Oui, madame, monsieur, c'est bien sympa de voir des vieilles voitures tourner sur un circuit et se balader dans l'enceinte du truc mais il y a un moment, généralement quand on est en train de regarder la piste, où l'ennui survient. Pour ma part je laisse ma moitié s'exalter devant les voitures et jouer les paparazzi et, plutôt que de jouer les compagnes esseulées, je prends mon indépendance à deux mains et elle et moi allons filer le parfait amour (abstrait et temporaire), du côté de San Fransisco (les chroniques). N'importe quel bon bouquin fera l'affaire ! 
Autre alternative : envoyer des sms à sa super copine pour se raconter les derniers potins du week-end. 


Bref. Une expérience qui a lieu tous les deux ans, sur le circuit du Mans, début juillet. Même si vous n'êtes pas passionné, juste pour le plaisir des yeux, ça vaut vraiment le coup. De voir toutes ces voitures qu'on ne croise que trop rarement dans la rue, c'est vraiment du bonheur. C'est beau, l'ambiance est sympa, les gens sont gentils, et on passe un bon moment. On voit beaucoup de vieilles marques de voiture qui n'existent plus et dont je ne pourrais vous citer les noms pour cause de mémoire non fiable. Bon, il faut à la base être un minimum intéressé, on ne se dit pas : tiens, si j'allais au Mans Classic alors que les voitures ça me fait ni chaud ni froid ! Mais pour avoir été aux 24H du Mans voiture il y a quelques semaines... Ca n'avait tout simplement rien à voir ! 

Rendez-vous dans 2 ans !!

Pour plus d'infos, cliquez ici : http://www.lemansclassic.com/

La cerise.

Langage de charretier




Où : métro parisien, ligne 6.
Quand : il y a quelques semaines.

J'étais à Charles de Gaulle Etoile, terminus de la ligne. Je monte tranquillement dans le premier wagon, juste derrière le chauffeur, pour être au plus près de ma sortie mais aussi par flemme d'aller plus loin sur le quai. Et oui, on est parisien où on n'l'est pas ! 

Le signal sonore retentit, un mec avec sa valise se faufile entre les portes. Forcément il reste coincé (et oui, encore un).  Il insiste, crie, hurle, force les portes comme il peut et finit par réussir à s'engouffrer dans la rame du métro. Toute cette scène s'étalant sur de longues secondes, faisant perdre le temps des gens qui sont là, prêts à partir et regardant ce qu'il se passe d'un air ahuri.

Finalement, le monsieur tout énervé se met à hurler après le chauffeur du métro, à l'insulter de tous les noms d'oiseaux qui lui passent par la tête. Ayant ma musique sur les oreilles, je devine plus qu'autre chose ce que ce malotru hurle mais cette scène est tout simplement insupportable. A quoi bon se mettre dans un état pareil alors que ce monsieur s'est mis lui-même dans cette situation et qu'un autre métro allait arriver quelques minutes après ?! Surtout lorsqu'on est à la première station d'une ligne, le débit est rapide. Je ne comprenais pas...

Bref. Monsieur Charretier s'énerve jusqu'à la station suivante (un peu plus d'une minute donc, quand même hein...). Station où le chauffeur descend. Et là, Monsieur Charretier descend sur le quai, hurle encore pluuuus après ce pauvre chauffeur qui après tout, n'a fait que son travail ! 

Tous les voyageurs du wagon et moi-même le regardons avec de grands yeux. Je me suis dis qu'il allait nous claquer entre les pattes ce bon monsieur, à s'exciter comme ça tout seul. 

Le métro repart, et le charretier de service continue à s'énerver, encore et encore... Là une dame intervient et, de ce que je comprends, lui dit que ça ne sert à rien de se mettre dans des états pareils et surtout, de déblatérer des insultes pendant 20ans. Seulement là, je dois descendre. 

Je n'aurais pas le fin mot de l'histoire. 

Mais une fois de plus, la nature humaine m'aura bien surprise. Se mettre dans un état de stress, de nerfs, pour quelques minutes... Taper dans la porte et insulter un "pauvre innocent" parce qu'on n'assume pas ses conneries et qu'on s'est tapé la honte de sa vie (accessoirement)... Vraiment, tout ça me dépasse. Je ne le dirais jamais assez mais sérieux les gars, dans le métro, cool !!!

La cerise.
Dessin : Bryce.

lundi 2 juillet 2012

Le bonheur a portée de main ?

Parfois le bonheur est là, juste à côté ou en face de nous, et on se refuse à le voir. On se refuse à lui ouvrir grand les bras pour lui dire : "viens là que je t'accepte dans ma vie !"

On peut relativiser et se dire que nous avons tout pour être heureux, que nous ne sommes pas en train de mourir de faim en Ethiopie. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Accepter le bonheur, se donner le droit d'être heureux, est-ce vraiment donné à tout le monde ? Tout ceci est très subjectif et bien sûr, chacun aura sa propre réponse à cette question. 

Pour ma part je n'en ai pas. J'oscille entre l'optimisme de me dire qu'on a qu'une vie et qu'on a plutôt intérêt à la croquer à pleines dents, la culpabilité de ne pouvoir profiter de tous les bons moments à 100% et le fait de voir ce putain de bonheur à portée de mains et de ne pas réussir à l'accueillir comme il se doit. 

Le bonheur est juste là mais je ne le prends pas. Et pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque ! Je n'ai qu'à tendre la main et hop, je le choppe. Mais quelque chose en moi n'est pas d'accord avec ça. J'ai l'art de mettre les bonnes situations en échec. 

Tout ceci est un merveilleux travail d'introspection à faire, de posage, de réflexion, de prendre le temps de comprendre le pourquoi du comment. Se découvrir, se comprendre, changer !

Et vous ? Quel est votre rapport au bonheur ? 


La cerise.